Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans Horizons Marines, la chaîne des podcasts de la mer, du fait maritime et de ses acteurs.En mai dernier, on vous proposais une série d'épisodes portant sur la dissuasion nucléaire, en abordant notamment les dissuasions russe et américaine. Dans cet épisode d’Écho, nous mettons le cap sur l’Asie et sur une puissance dont l’arsenal nucléaire grandit à un rythme inédit : la Chine. Pékin revendique depuis les années 1960 une posture de dissuasion dite « minimale » et un principe de non-emploi en premier de l’arme nucléaire. Mais depuis quelques années, cette doctrine semble se transformer.En 2015, dans le cadre d’une vaste réforme de l’Armée populaire de libération, Pékin a créé la Force des missiles, une nouvelle branche armée regroupant ses moyens nucléaires et spatiaux. Objectif : moderniser, centraliser et renforcer les capacités de dissuasion du pays. Dix ans plus tard, cette réorganisation porte ses fruits.Selon les estimations américaines et celles de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, la Chine disposerait aujourd’hui d’environ 500 à 600 ogives nucléaires, soit deux fois plus qu’en 2020. Elle construit de nouveaux silos, modernise ses missiles intercontinentaux, développe sa flotte de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, et travaille sur des systèmes hypersoniques et à têtes multiples. Autant d’indices qui laissent penser que Pékin pourrait, d’ici la prochaine décennie, devenir la troisième grande puissance nucléaire mondiale, aux côtés des États-Unis et de la Russie.Alors, que faut-il comprendre de cette évolution ? La Chine reste-t-elle fidèle à sa doctrine traditionnelle de dissuasion minimale, ou s’engage-t-elle dans une montée en puissance plus ambitieuse ? Quelles sont les conséquences pour la stabilité stratégique, pour ses voisins et pour les équilibres mondiaux ?Pour en parler, nous avons le plaisir d’accueillir Emmanuel Véron, docteur en géographie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la Chine contemporaine et des relations internationales. Il a enseigné la géopolitique de la Chine à l’INALCO, la géopolitique et les relations internationales à l’École navale, il poursuit aujourd’hui ses travaux et son enseignement au profite de l'Ecole de guerre. Il est par ailleurs chercheur associé à l’École navale et au centre géopolitique d'HEC.Bonne écoute !Vous en voulez plus ? Retrouvez l’intégralité des publications du Centre d’études stratégique de la Marine sur notre site : https://www.defense.gouv.fr/cesmN’hésitez pas aussi à vous abonner au podcast et à nous faire part de vos retours à l’adresse mail :
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