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  • B-2 «Spirit», le bombardier furtif américain nimbé de mystère
    Le raid aérien américain « Midnight hammer », les 21 et 22 juin dernier a frappé trois sites nucléaires en Iran, Natanz, Ispahan et Fordo. Si l’étendue des dégâts n’a pas été encore complétement établie, la manœuvre a mis en exergue la puissance aérienne des États-Unis, dont le bras armé fut les bombardiers B-2 Spirit. Des bombardiers furtifs encore nimbés de mystère.  21 juin, 6h01 du matin, sept bombardiers B-2 Spirit quittent la base de Whiteman dans le Missouri, pour un vol transatlantique. Signe qu’ils décollent à pleine charge, ils ravitaillent aussitôt. L’escadrille de Northrop Spirit se dilue dans les hautes altitudes à environ 15 000 mètres, et survole le Maghreb, sans qu’aucun pays ne décèle leur présence. 23 heures, après 17 heures de vol ils font la jonction avec le Centcom de la base américaine d’Al-Udeid au Qatar. Minuit les bombardiers entrent dans l’espace aérien iranien, prêts à lâcher les GBU-57, des bombes de plus de 13 tonnes. « C'est pour ces différentes raisons que c'est cet appareil qui a été utilisé pour pouvoir frapper dans la profondeur iranienne sans se faire détecter et larguer ces bombes qui sont uniques au monde, qui sont absolument gigantesques parce que tout simplement aucun autre appareil n'aurait été capable de les délivrer et d'arriver si loin dans la profondeur iranienne sans être détectée. Même si aujourd'hui il faut être clair, Israël avait quand même préparé le terrain en détruisant notamment tous les radars utilisés par l'Iran », explique Xavier Tytelman expert aéronautique  Vingt minutes de frappes avant un repli à 1h du matin dimanche 22 juin, vers les États-Unis. 37 heures de vol sans jamais avoir été détecté.   Un appareil furtif pour les missions incroyablement longues Aucun autre appareil au monde n’est capable d’une telle endurance, souligne Xavier Tytelman : « L'avion est entouré d’énormément de secrets, on sait qu'il y a deux personnes à bord avec beaucoup d'automatismes, des appareils qui sont capables d'être pilotés finalement avec une seule personne à la fois et donc quand ils font des vols qui vont dépasser les quarante heures, ils ont des médicaments qui leur permettent de rester éveillés. Ils ont a priori des lunettes qui éclairent la rétine avec un certain angle, avec une certaine fréquence ce qui évite la sécrétion des hormones de la fatigue. Et donc à l'intérieur de l'avion, il y a quand même une petite cuisine, il y a de quoi dormir, donc c'est organisé pour faire des missions qui sont incroyablement longues. Etant donné la sensibilité de l’appareil, il n’y a qu'une poignée de bases dans le monde qui peuvent l’accueillir. Et donc il va décoller soit des États-Unis, soit de Diego Garcia, base américaine de l’océan Indien. Et à partir de ces bases, les B-2 vont être capables de toucher quasiment l'intégralité de la terre avec les ravitaillements en vol ». Les B-2 ont révélés leurs capacités en Afghanistan pour frapper les grottes, les tunnels, les repaires enterrés du réseau al-Qaïda. Mais à l’origine ils ont été conçus pour porter le fer et le feu contre l’Union soviétique. Avec 54 mètres d’envergure et dépourvus de dérive, les toujours très modernes B-2 sont le fruit de la Guerre froide, dit Xavier Tytelman « À la fin des années 80, les États-Unis avaient pour objectif d'avoir un avion furtif parce qu’ils avaient des moyens technologiques très supérieurs aux Soviétiques. Les américains avaient des composants que les soviétiques n'étaient pas capables de détecter. Ils ont donc développé le B-2 qui devait sortir juste au moment de la fin de l'URSS. Or justement, avec l'effondrement du bloc soviétique, l’US Air Force a renoncé à avoir une flotte pléthorique. Plus d'une centaine d'avions étaient commandés et ils ont réduit la commande à seulement une vingtaine d'appareils. C'est pour ça que le coût unitaire des avions est autour de trois milliards de dollars aujourd'hui avec l'inflation. Mais, cet appareil, est en train d'évoluer, il aura un successeur qui va s'appeler le B-21 Raider »   Midnight Hammer, raid aérien contre les installations nucléaires iraniennes, est aussi un signalement stratégique. Un message envoyé à la Chine. « Anytime, Anywhere », avec les B-2, les États-Unis peuvent frapper partout, en passant sous les radars. À lire aussiIran: les bombardiers américains B-2 ciblés par la désinformation
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  • Sommet de l’Otan: l’ambition de réarmer l’Europe
    Les Alliés se réuniront à La Haye, aux Pays-Bas, les 24 et 25 juin, pour un sommet capital de l’Otan. Au cœur des discussions : l'augmentation du budget consacré à la défense à hauteur de 5% du PIB des États membres. Les Européens craignent de se retrouver face à un mur budgétaire pour assumer leur défense sans Washington. Il y a des sommets de l’Otan plus stratégiques que d’autres. À l’ère Trump, il s’agit cette fois de savoir si Moscou est toujours une menace pour l’allié américain. Car l’urgence pour les Européens est bien d’éviter que Washington ne lâche l’Ukraine. Ce qui aurait un impact considérable sur les plans de l’Otan adoptés en 2023 au sommet de Vilnius. Le président américain, Donald Trump a prévenu les membres de l’Alliance : s'ils souhaitent que les États-Unis maintiennent leur implication au sein de l'Otan, les États du Vieux Continent devront consacrer, d’ici 7 à 10 ans maximum, au moins 5 % de leur produit intérieur brut à leur défense. Il y aura suffisamment de crises durant la prochaine décennie pour rappeler aux Européens qu’ils n’ont plus le choix insiste l’amiral Pierre Vandier, commandant suprême allié pour la transformation de l'Otan : « L'enjeu, c'est d'avoir 32 pays qui se mettent d'accord pour augmenter substantiellement leur effort de défense. Un changement de trajectoire de fond par rapport à trente années où on a cru qu'on vivait dans un monde qu'on pouvait réguler par la loi, l'ordre et la discussion. On retrouve la violence et aujourd'hui il faut s'organiser pour la traiter ». Cet objectif des 5% représente néanmoins un défi de taille pour de nombreux pays européens. Cet objectif se décompose en d'une part, 3,5 % du PIB consacré aux dépenses militaires en tant que telles et d'autre part, 1,5 % du PIB dédié aux dépenses connexes à la défense, notamment liées à la cybersécurité ou à la sécurité du pays de manière générale, comme par exemple, la mise à niveau d'infrastructures routières. Les aides aux industries de défense pourront aussi être prises en compte dans ces 1,5 %, reste que le contenu de cette variable sera peu détaillé au sommet de La Haye. Cette fragmentation est en quelque sorte une façon diplomatique d’amadouer l’allié américain. Mais néanmoins la marche est haute : L’an dernier, huit des trente-deux pays membres de l'Otan consacraient encore moins de 2 % de leur PIB à la défense. La France, se situe tout juste au-dessus, avec 2,06 % de son PIB. 5% du PIB : un objectif déraisonnable juge pour sa part l’Espagne. Les choix budgétaires seront donc difficiles admet l’amiral Vandier, « L'élargissement de l'Otan s'est fait en parallèle du désinvestissement militaire parce que la perspective stratégique laissait penser qu'on aurait plus de problèmes militaires et donc aujourd'hui on se retrouve avec l'Otan qui est la plus large de son histoire, avec son outil militaire qui n’est pas à la hauteur des enjeux. D'où ce moment historique de réarmement, de prise de conscience des 32 du fait que la défense est une priorité ».  Passer à l’âge adulte Une question sous-jacente se pose : si les membres de l’Alliance Atlantique acceptent de réduire leur dépendance militaire aux États-Unis, acceptent-ils aussi pour être à niveau d’avoir une dépendance mutuelle consentie entre Européens ? Ce que l’amiral Pierre Vandier n°2 de l’Otan appelle le passage à l’âge adulte, « Je pense que la pression américaine, du fait que l'administration américaine a ses propres problèmes, notamment avec la compétition dans le Pacifique, conduit à demander à ce que les Européens tiennent la maison Europe à hauteur de ce qu'ils sont. C'est leur immeuble, c'est là où ils habitent. Il faut qu'ils le défendent et qu'ils n'aient pas à sous-traiter ça à une puissance étrangère. On voit bien, si vous voulez, que cette idée de sous-traiter la sécurité du continent européen à l'Amérique est une idée qui est étrangère aux intérêts de l'Amérique aujourd'hui, parce que ils ont quelque chose d'important à faire et donc il est bon pour les Européens de se prendre en main. C'est l'âge adulte ».  Reste que les États-Unis en gardant jalousement la main au sein de l’Otan sur certaines capacités critiques comme le renseignement spatial, les centre de commandement, le ciblage, les ravitailleurs en vol et la logistique ont aussi une grande une part de responsabilité dans la faiblesse militaire chronique du Vieux Continent. Ce sera un sujet brûlant lors de ce sommet de l’Otan.
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  • Israël engage une opération militaire d’une ampleur jamais vue contre l'Iran
    Rising Lion, une opération digne de la bataille d’Angleterre, d’une ampleur jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour frapper l’Iran dans la nuit de jeudi à vendredi 13 juin, Israël a engagé plus de deux cents avions. Une opération dont le secret avait été bien gardé. Le succès d’une telle opération repose évidement sur le secret. Pour ne pas éveiller les soupçons, l’armée de l’air israélienne a mené ses activités habituelles jusqu’au bout. Rien ne laissait donc présager que 200 chasseurs, soit les deux tiers de la flotte israélienne ou presque, allaient fondre sur l'Iran. À lire aussiGuerre Israël-Iran: «l'Iran apparaît comme un moyen de faire oublier Gaza et les crimes qui ont été commis» Si Les américains avaient préalablement été informés, les européens notamment n’ont été prévenus que 24H avant l’attaque, un délai très serré. Au total, 5 vagues de bombardements ont été menées et le site nucléaire historique de Natanz a été le premier visé. Une première souligne Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales, l’Ifri à Paris, « On a très clairement franchi un cap à la fois par l'ampleur de l'opération et puis par la nature des cibles, puisque le programme nucléaire, spécifiquement, n'avait jamais été visé. On en a beaucoup parlé, mais au moment des échanges de salves qu'on a pu avoir au mois d'avril et au mois de septembre dernier, Israël s'était retenu de frapper les infrastructures énergétiques et les infrastructures liées au programme nucléaire, vraisemblablement à la demande des Américains, l'administration Biden encore à l'époque. Et donc là, on a bien franchi un cap avec une intention de désarmer durablement ce programme puisque l'opération est encore en cours. » La supériorité aérienne d'Israël semble acquise Israël indiquait samedi 14 juin au soir, avoir la maitrise du ciel dans tout l’ouest de l’Iran, jusqu’à Téhéran. Outre le raid aérien, il est à peu près sûr qu’Israël a également engagé des hommes au sol pour mener des actions de sabotages, en particulier avec des drones, contre les systèmes sol air iraniens. La défense sol air iranienne, composée de systèmes Russes S300 a possiblement été réduite au silence. L’armée de l’air israélienne peut donc frapper où elle veut quand elle veut, indique Elie Tenenbaum : « La défense sol/air iranienne a été rudement mise à l'épreuve au cours des deux précédentes opérations qui avaient donné lieu à des tirs de missiles balistiques et à un emploi de drones contre ces fameux S 300 produits par la Russie qui visaient à défendre le territoire et un certain nombre de sites stratégiques. Tsahal dispose aussi d'avions F 35 avec une signature électromagnétique réduite face au radar d'engagement, qui lui permet donc de rentrer dans les enveloppes de tir de ces systèmes de défense sans être vu. Y a-t-il eu également des frappes de neutralisation des défenses aériennes ennemies ou est-ce que finalement ce système de défense avait déjà été affaibli et n'avait pas pu être remis en état ? En tout cas, très clairement, ç'a permis aux Israéliens de tester le dispositif par le passé, de mieux comprendre les failles. Et cette fois-ci, d'y aller en prenant davantage de risques et en mettant en jeu une très grande quantité d'aéronefs. » À lire aussiRiposte iranienne à l'attaque d'Israël: à Tel-Aviv, le quartier du ministère de la Défense lourdement touché Vendredi et samedi, l’Iran a riposté en tirant des dizaines de missiles balistiques contre Israël, de l’efficacité de cette riposte dépend la crédibilité militaire et stratégique de Téhéran.
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  • Ukraine: les drones prennent l'ascendant sur les autres armements
    En frappant des bombardiers stratégiques dimanche 1er juin au cœur de la Russie avec de simples drones, l'Ukraine a réalisé un coup d'éclat qui constitue un cinglant revers pour Moscou. Selon des observateurs occidentaux, cette opération pourrait bien redéfinir la façon de conduire les opérations militaires, la guerre d'Ukraine étant devenue une guerre des drones. En visant une quarantaine d'appareils stratégiques à plusieurs milliers de kilomètres de distance, l'Opération Toile d'Araignée marque un jalon dans l'utilisation des drones au combat. Près de 4,5 millions de drones en 2025, l'objectif de production ukrainien est révélateur de la place dévolue désormais aux Munitions télé opérées. Et les russes ne sont pas en reste puisque les drones iraniens Shahed sont désormais produits en Russie.Les drones sont donc devenus l'arme principale de ce conflit, pointe Philippe Gros de la Fondation pour la Recherche Stratégique : « Déjà parce qu’ils ont les moyens, ils en produisent de plus en plus, donc ils ont de plus en plus de munitions à balancer des deux côtés. C'est un des rares domaines où la base industrielle de défense des Russes continue de s'étendre. Le reste, ils n’y arrivent pas aussi bien. Sur les matériels terrestres, c’est plus difficile, en revanche, ils font de plus en plus de drones et il en faut de plus en plus pour surclasser les défenses aériennes adverses qui s'adaptent. »À lire aussiOpération «Toile d'araignée»: ce que disent les images de l’attaque de drones ukrainiens en RussiePas de révolution pour les drones terrestresLes problématiques de la ligne de front obligent à une constante évolution, on assiste à une véritable course à l'innovation. Innovations dans le domaine des drones aériens seulement, car les drones terrestres n'ont pas encore fait leur révolution, analyse le Général de division aérienne Vincent Breton en charge du Centre interarmées de concept, de doctrine et d'expérimentation à l'École militaire (CICDE) à Paris. « Le problème des drones terrestres, il est de plusieurs natures. Le premier, c'est qu’ils sont très handicapés par le terrain sur lequel ils évoluent, souvent défoncé, malaxé par les tirs d'artillerie, énumère-t-il. Ils se coincent ou ils se retournent. Ils souffrent aussi de problèmes de masques de terrain, donc de masques entre l'opérateur et le drone. Masques liés justement aux reliefs ou aux arbres, c'est un sujet qui limite en fait leur portée. Et puis troisième problème, c'est la menace permanente des drones aériens, et ce, d’autant plus que ces drones terrestres sont assez facilement repérés. Et donc, ils font l'objet d'un ciblage intensif par les drones kamikazes aériens. »L’autonomie grâce à l’intelligence artificielleLe long de la ligne de front ukrainienne, sur une bande de soixante kilomètres tout est brouillé. La résilience est obtenue grâce à l'intelligence artificielle qui permet l'autonomisation de la phase d'impact. Ainsi, sur les FPV, soit les drones pilotés au travers d'un dispositif vidéo, les chances de succès passent de 10 % à 80 %. Les drones filaires sont aussi une alternative.Côté ukrainien l'innovation vient du bas alors qu'elle est beaucoup plus centralisée côté russe souligne Philippe Gros, « Le système russe reste quand même beaucoup plus institutionnalisé et avec une main de la bureaucratie de défense beaucoup plus forte que l'affaire ukrainienne, qui est une forme de chaos organisé. Comme disent les Ukrainiens, c’est la jungle versus le zoo. Il y a un peu de zoo et beaucoup de jungle. Les Ukrainiens continuent d'avoir un facteur de supériorité sur une grosse part des innovations, mais pas toutes. « Il y a des tas de trucs dans lesquels les Russes innovent aussi. Le schéma le plus courant reste quand même que les Ukrainiens restent les plus innovants et que les Russes suivent, rattrapent. Par rapport aux drones que leur ont livrés les Iraniens au départ, les Russes, ils innovent dans le Shahed [Shahed 136 drone à voilure fixe de longue portée, NDLR], c'est sûr, ou dans le Lancet [Munition télé opérée] ou autre. « Dans les drones à longue portée, regardez où en étaient les Ukrainiens il y a deux ans : ils bidouillaient des trucs pour essayer. Et là maintenant, ils ont atteint la parité avec les Russes, depuis l'an dernier. Les Ukrainiens ont fait un effort énorme. Et puis dans les drones du combat au contact, dans la profondeur tactique immédiate, les 15/20 km, les deux belligérants se tirent la bourre. Innovations contre innovations, mais c'est quand même les Ukrainiens qui ont la main là-dessus. Et c'est quand même les Ukrainiens qui ont la main en termes d'effets stratégiques, parce qu’ils tiennent avec cette capacité drone ».Les mises à jour des machines et des logiciels embarqués ont lieu plusieurs fois par mois. Prochaine étape attendue, ce sont les drones de défense capables de stopper des raids adverses, ce qui a justement manqué aux russes, pour protéger leurs aérodromes stratégiques.
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  • Le lancement raté d'un destroyer provoque un «coup de Trafalgar» dans la marine nord-coréenne
    La Corée du Nord a entamé une enquête approfondie après un accident survenu le 21 mai dernier lors du lancement d’un navire de guerre. Le bateau a partiellement coulé lors de l’inauguration à laquelle assistait Kim Jong-un. Un fiasco qui a provoqué l’arrestation de quatre personnalités de haut rang. Sur les chantiers navals de la côte orientale, ce devait être une journée glorieuse pour la marine nord-coréenne. Autour de Kim Jong-un, était réunie la fine fleur de l’état-major de l’armée populaire. Mais le lancement du destroyer, dont le nom n’a pas été communiqué ne s’est pas passé comme prévu, plusieurs hypothèses ont pu conduire à ce fiasco note Vincent Groizeleau directeur du journal Mer et Marine : « Leur système est manifestement un système de lancement par le travers, donc le bateau est parallèle au quai. Les lancements par le travers sont des lancements traditionnels, ça se fait couramment y compris aux États-Unis où ils ont lancé à peu près tous les bâtiments de la classe Freedom comme ça. Donc deux hypothèses ont pu se produire : soit quand ils ont lancé le navire, les rails qui sont tous censés glisser ensemble, n’ont pas tous glissé ensemble. Ou alors il y a pu avoir aussi un phénomène d'écrasement qui a déséquilibré le bateau et donc il est tombé et le poids a fait que les rails de la partie arrière sont quand même partis. Avec à la fin donc, l’étrave qui reste sur le quai et tout le reste qui est dans l'eau ».Les sanctions n’ont pas tardéLes sanctions n’ont pas tardé, le vice-directeur du département de l’industrie des munitions du Comité central du Parti et trois autres responsables du chantier naval ont été placés en détention. Une affaire qui fait les choux gras de la presse sud-coréenne, souligne le journaliste de RFI Stéphane Lagarde, présent en Corée du Sud,« Plus que les détails de l'incident, ce qui intéresse les médias en Corée du Sud, ce sont les conséquences politiques et sur l'appareil militaire nord-coréen. Un journal des finances ici s'attend à une purge sanglante et écrit « On arrête d'abord et on enquête ensuite ». Plusieurs procureurs et experts sont mobilisés en Corée du Nord pour comprendre ce qui s'est passé. Mais d'ores et déjà, les propos de la commission militaire centrale nord-coréenne cités par le Journal du parti du travail de Corée du Nord, sont sans appel puisqu'ils qualifient cet accident d'acte criminel. Il y a des dégâts matériels, mais c'est aussi une gifle pour le régime nord-coréen, rappelle-t-on ici en Corée du Sud, sachant que le dirigeant Kim Jong-un assistait à la scène, donc à ce lancement ».Un immense camouflet pour la Corée du NordDes analystes estiment que le navire a potentiellement été construit avec l’aide de la Russie. Allié de Moscou, le régime nord-coréen ambitionne de peser sur les mers grâce au lancement d’une flotte moderne, composée de sous-marins nucléaires et de navires de premier rang comme ce fameux destroyer. C’est donc un revers immense pour un lancement symbolique pointe Vincent Groizeleau : « Le naval, le maritime, ce sont de très gros objets, c'est des objets de prestige. Là, on est sur un objet très gros et extrêmement coûteux. C’est des objets qui sont extrêmement puissants, un bateau de guerre, c'est toujours plus puissant qu'un avion, ou qu'un char, donc évidemment c'est prestigieux. Et surtout, Kim Jong-un, il était là ! C'est un camouflet qui est terrible pour eux parce que c'est quelque chose qu’ils n'ont pas pu cacher. On ne peut pas cacher un truc comme ça, c'est trop gros ».Le leader nord-coréen a exigé que le navire soit renfloué d’ici juin, mais en chutant du quai sa coque a peut-être vrillé, auquel cas estiment les experts le bateau est bon pour la casse.À lire aussiCorée du Nord: un navire de guerre endommagé lors de sa cérémonie de lancement
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Dans un système globalisé, où les menaces prennent des formes de plus en plus variées, la chronique de Franck Alexandre vous plonge chaque semaine, au cœur des enjeux et des problématiques de défense et de sécurité du XXIème siècle. Les acteurs d’un monde militaire en mutation et les meilleurs observateurs des questions de Défense répondent à Franck Alexandre tous les dimanches matins dans sa chronique.
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