À la Une: une joie mitigée...
On parle de rugby bien sûr ! Et du score phénoménal du XV de France hier soir face à la Namibie : 96 à 0. « Le XV de France fait le grand écart, mais s'inquiète pour Antoine Dupont » titre Libération... Antoine Dupont, sorti sur blessure... « Les Bleus écrasent la Namibie, et tremblent pour leur capitaine », s'alarme de son côté le Parisien, « le staff du XV de France se donne 48 heures, mais redoute une absence de 4 semaines ». Enfin, l'Équipe, ose le jeu de mot : « Dupont pas la joie » (référence au film Dupont la Joie). Pour l'Équipe, c'est « l'inquiétude » qui règne. « Malgré la large victoire, la grosse tuile est venue de la sortie d'Antoine Dupont, touché au visage. Une suspicion de fissure ou de fracture du maxillaire est évoquée ».Un hôte de marque à MarseilleLe pape François doit arriver ce vendredi après-midi dans la capitale phocéenne, pour une visite de deux jours, consacrée à la Méditerranée, et au défi migratoire... Un sujet sur lequel les appels de François à plus d’humanité se heurtent souvent aux positions des gouvernements, qui n’arrivent pas à s’accorder sur des solutions communes. Le Figaro de son côté, appelle d'ailleurs « à l'humanité et à la responsabilité », sous-entendu, la fermeté... Et il ajoute : « Il est bien sûr du devoir d'un pape d'appeler à la plus grande charité, en enjoignant aux peuples de ne jamais s'habituer à ces tragédies que sont les naufrages et les noyades au large des côtes de l'Europe ». « Mais, estime le Figaro, il est du devoir des gouvernants d'œuvrer avec prudence et détermination, face à des phénomènes spectaculaires, qui saisissent d'émotion les sociétés occidentales, mais dont la complexité ne peut se limiter à l'effroi et à la générosité ». Un pape engagéLe journal Aujourd'hui en France, titre « Marseille accueille le pape des migrants » et se fait l'écho de ces propos tenus par François, « en Hongrie, en avril dernier, face au premier ministre Viktor Orban. » Le pape avait alors déclaré : « Engageons-nous à être des portes toujours plus ouvertes et non pas des portes fermées à ceux qui sont étrangers, différents, migrants, pauvres » ... « Des paroles fortes, qui peuvent froisser les catholiques conservateurs », remarque le journal. « Le pape est attendu sur la crise migratoire », renchérit La Croix. « L'attention à accorder aux migrants, est un sujet central de son pontificat. Les arrivées massives à Lampedusa l'ont remis au cœur du débat européen. Mi-septembre, plus de 11 000 personnes, ont débarqué en quelques jours sur les plages de la petite île italienne. Cet afflux a déclenché une nouvelle crise entre gouvernements européens ». « Le pape à Marseille, je vous salue, migrants », affiche en Une Libération, au-dessus d'une photo de François. Le pape pour lequel le journal ne tarit pas d'éloges... « Ce voyage à Marseille est une bénédiction, voilà enfin quelqu'un qui ose l'ouvrir et se mouiller pour une cause qui dépasse largement les petites mesquineries et les petits arrangements politico-politiques, auxquelles nous sommes habitués en France et en Italie, une cause qui restera dans l'histoire comme une des grandes tragédies, une des grandes hontes de ce début de siècle ».Réfugiés soudanais au TchadLibération évoque aussi l'exil des réfugiés soudanais à la frontière tchadienne. « Depuis le mois d'avril », explique Libération, « près d'un demi-million de soudanais du Darfour ont franchi la frontière pour échapper aux combats et aux persécutions. Leur accueil représente un immense défi humanitaire, dans une région déshéritée ». L'envoyé spécial du journal a rencontré certains de ces réfugiés. Comme « ces deux frères et 20 et 22 ans, montés à l'arrière d'un pick-up, qui scrutent le bord de la route. Au Soudan, ils étaient cultivateurs. Ils se demandent si la terre est aussi bonne que chez eux... Pourront-ils semer ici la saison prochaine ? »C'est en tout cas ce qu'ils espèrent... « Mais pour le Tchad, poursuit Libération, le Tchad qui est l'un des pays les plus pauvres de la planète, frappé chaque année par des épisodes de malnutrition, l'accueil de ces 400 000 réfugiés supplémentaires, représente un poids considérable. » « La faim fait déjà des ravages dans les camps », raconte Libération. Chaque jour, « des dizaines de femmes attendent à l'ombre des acacias ou d'une toile tendue, le partage des sachets de Plumpy Nut, cette pâte super nutritive qui aide les nourrissons à reprendre du poids. » ... « dans le même temps, ajoute le journal, les distributions de nourriture du Programme Alimentaire Mondial, sont largement insuffisantes. Depuis leur arrivée, il y a trois mois en moyenne, la plupart des réfugiés n'ont reçu, au mieux, qu'une ration, depuis longtemps consommée ».