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  • Au Mexique: des éleveurs accueillent des loups dans leur ranch
    Au Mexique, le loup bénéficie aussi d’une protection. Depuis les années 2000, quelques individus ont été réintroduits dans les montagnes de l’État de Chihuahua. Là-bas, c’est une région de « rancheros ». Dans ces montagnes et ces grandes plaines, l’élevage de bovin est l’une des activités principales. On pourrait croire que le loup n’y serait donc pas le bienvenu, mais au lieu de s’opposer à la présence du prédateur, quelques « rancheros » s’impliquent. Ils l’encouragent et participent aux efforts de conservation. « Ici, il y a une trace de loup. » Seulement repérables par des yeux aguerris, quelques empreintes se dessinent dans la poussière brune. « Là, regarde ici, la trace est fraîche. Il est allé par là. Et là, il y a d’autres traces de biches. » Jaime Ruffo est vacher. Dans ce grand ranch perché à 2 300 mètres d’altitude, il garde 300 bovins qui évoluent en semi-liberté entre des roches abruptes et la foret. Ici, il fait partie des « pro loups ». « Ils ont été libérés ici et il ne s’est rien passé. Vraiment, ça n’a rien changé ! J’ai passé toute ma vie ici avec ces animaux, donc personne ne peut me raconter des histoires. Le loup n’a pas fait tant de mal. Je vous dis qu’il y a d’autres animaux qui attaquent beaucoup plus les troupeaux comme les pumas et les coyotes. » « Rapprocher les loups et les éleveurs » Un peu plus bas dans la plaine, le biologiste Cristian Aguilar a fait le pari de rallier les éleveurs à la cause du loup. En créant une coopérative, il les aide à vendre une viande biologique deux fois plus cher. Ainsi, quand ils gagnent correctement leur vie, ils sont davantage disposés accepter la présence du prédateur. « On est arrivés avec l’idée romantique de sauver le loup, mais on ne voyait pas les problématiques des producteurs. On leur disait :  « Vous devez protéger les loups, car c’est une espèce en voie d’extinction… » Et eux, ils nous répondaient : " Oui, mais tu te rends compte que je n’ai pas déjeuné et que mes enfants ont le ventre vide parce que l’élevage est en crise ! " Donc, nous devons régler les problèmes de chacun pour trouver le moyen de conserver les loups et que ce soit un succès. Avant, on faisait en sorte d’éloigner les loups des troupeaux. Aujourd’hui, on travaille pour rapprocher les loups et les éleveurs. » Nostalgique de la faune disparue, et convaincu que le loup a sa place sur ce territoire, Alonso Olivas a même décidé de libérer des loups sur ses propres terres : « Moi, je suis très content, car les loups aiment mon ranch. Ils viennent souvent me rendre visite. Bien sûr, j’ai eu quelques problèmes au début, mais maintenant, c'est bon. J’ai tout mis en ordre. J’aime bien aller voir les images des pièges photographiques. J’adore voir d’où ils sortent, où ils sont et combien. » L’espèce du loup mexicain Canis lupus baileyi, présent aux États-Unis et au Mexique s’était complètement éteinte au sud de la frontière dans les années 1980, victime des campagnes d’extermination. Aujourd'hui, on estime qu’une cinquantaine d’individus arpentent les montages du nord du Mexique. À lire aussiY a-t-il trop de loups en Europe ?
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  • «Exit», célèbre festival de musique de Serbie, menacé de disparition
    Le plus célèbre festival de Musique de Serbie, Exit, voit son existence menacée, pour avoir apporté son soutien au mouvement étudiant contre la corruption. Le régime du président Vucic attaque le festival au portefeuille, quitte a affaiblir l'économie du pays. Avec notre correspondant à Novi Sad en Serbie, Laurent Rouy Directeur du festival musical EXIT, Dusan Kovacevic ne s'attendait pas à être pris pour cible par le régime. Mais le soutien du festival aux étudiants qui manifestent contre la corruption n'a visiblement pas plu aux membres du parti au pouvoir en Serbie. « D'abord, ils ont menacé de nous supprimer les subventions que nous recevons chaque année. Puis, ils ont mis leur menace à exécution. Cet argent qu'ils investissent leur revient, pourtant, puisque chaque année Exit rapporte entre 25 et 30 millions d'euros à la Serbie », nous explique Dusan Kovacevic, le directeur du festival. La manifestation est soutenue par des groupes qui défendent aussi des valeurs démocratiques, tel que Atheist Rap, un groupe de musique punk, comme son nom ne l'indique pas. Son bassiste Zoran Lekic témoigne du prix à payer pour avoir exprimé publiquement son soutien : « On annule nos concerts, par exemple ceux qui sont financés par les mairies. En Serbie, toutes les mairies sont aux mains du parti au pouvoir actuel. Les boîtes de nuit nous expliquent qu'elles subissent des pressions pour annuler nos concerts, sous peine de voir débarquer des commissions de sécurité ou des agents du fisc. Voilà le genre de méthodes employées par ce régime ». À lire aussiSerbie: l'opposition anti-Vučić manifeste devant un bâtiment bombardé par l’Otan devenu un symbole En face, les étudiants profitent de la visibilité du festival pour informer le public, comme l'explique Aleksa, un étudiant ayant participé à un blocage devant l'entrée d'Exit. « Le blocage du pont aujourd'hui était juste une performance, pour montrer aux visiteurs étrangers que notre lutte continue. Les gens étaient très peu informés. Mais ils ont compris que c'était une bataille pour la démocratie ». Et il y a même une scène musicale dédiée aux étudiants dans le festival cette année. Elle attire beaucoup de spectateurs serbes. C'est un bon moyen d'aborder le sujet de la contestation avec un public plus large, selon Novak, de la faculté des sciences et techniques : « Les étudiants ont tout organisé. Nous avons trouvé les groupes, les DJ qui vont jouer en concert. Nous avons imaginé une exposition sur les manifestations anticorruption. Et de son côté, Exit a fourni toute la partie technique ». Le festival Exit envisage de déménager à l'étranger l'an prochain. La vitrine culturelle de la Serbie pourrait ne pas survivre au tournant autoritaire pris par le président Aleksandar Vucic.
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  • Inondations au Texas: des volontaires affluent de tout l'État pour tenter de retrouver des disparus
    Donald Trump est attendu ce vendredi dans le centre du Texas, cet État du sud des États-Unis, au chevet des familles des victimes des inondations qui ont touché la région il y a une semaine. Plus d’une centaine de morts et au moins 160 disparus. Le président rencontrera également des membres d’équipes des secours. Donald Trump cherchera à faire taire certaines critiques sur sa gestion de la catastrophe, notamment sur une polémique autour de la Fema, l’agence nationale qui doit intervenir pour les catastrophes climatiques. Une polémique sur un possible retard des secours à cause de mesures du président. À Hunt, dans le comté le plus touché, les habitants s’organisent avec les autorités et font preuve de solidarité. Sur le bord du fleuve, des volontaires découpent les arbres déracinés. Juste à côté, des équipes cherchent les corps des victimes. Heather espère que sa nièce Brylie sera retrouvée. Brylie aurait dû fêter ses 7 ans ce mercredi 9 juillet. Elle faisait partie du camp de vacances pour jeunes filles Mystic, submergé par les inondations. « J’espère juste qu’ils la retrouvent. À ce point, ça serait mieux s’ils la retrouvaient morte que pas du tout. On prie seulement pour qu’elle apparaisse. Je prie pour qu’ils trouvent tout le monde, je veux que toutes les personnes disparues soient retrouvées vivantes ou mortes, c’est tout ce qui compte », dit Heather. Malgré cette tragédie, Heather est venue prêter main-forte. Elle a passé sa matinée à retirer les débris d’une maison détruite. Chris Saldana, lui, manie une tronçonneuse. Quatre jours qu’il est là, après avoir fait quatre heures de route pour venir aider. « Nos efforts vont continuer jusqu’à ce que toutes les personnes soient retrouvées, pour que les personnes puissent faire leur deuil », explique-t-il. Un élan de solidarité impressionnant Il se réjouit du nombre de volontaires venus de tout le Texas et même d’ailleurs. « Vous n’avez jamais vu autant de pick-up de votre vie. Les gens qui sont venus ici avec leurs propres moyens, leur argent, juste pour répondre au besoin de ces habitants du Texas. Et ça a toujours été comme ça et ça continuera de l’être ». Son ami Roan King entasse des troncs d’arbres. « Je mets mon énergie à profit pour aider les habitants sympathiques ici à Hunt et Kerrville, et tout le long du fleuve, il faut un village pour faire ça. Parfois, on a besoin d’eux et là ils ont besoin de nous ». Des objets dispersés dans cette forêt emportés par l’eau, un matelas est suspendu dans un arbre... Roan King découvre sous des débris une malle turquoise avec un nom écrit en rose, le bagage appartenait à une fille du camp de vacances. « Nous allons chercher la tronçonneuse et tout couper autour pour essayer de la sauver et peut-être essayer de la ramener à la mère ou au père ou à la petite fille à qui manque la mallette », dit-il. Roan et Chris ont ensuite réussi à identifier la propriétaire de la mall.. La jeune fille est décédée, et s’en vont rapport cet objet aux parents. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump se rend au Texas une semaine après les inondations meurtrières
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  • 30 ans après, la mémoire du massacre de Srebrenica continue de diviser en Bosnie
    Des milliers de personnes ont entamé mardi une longue marche à travers la forêt bosnienne pour mettre leurs pas dans ceux qui ont fui le massacre de Srebrenica, il y a trente ans. Le 11 juillet 1995, 8 000 hommes ont été massacrés par des militaires serbes dirigés par le général Ratko Mladic. Un crime qualifié de génocide par la justice internationale. Mais en Bosnie, la mémoire reste divisée entre les familles des victimes qui enterrent toujours les restes de leurs morts, et les nationalistes serbes qui refusent le terme de génocide, et estiment avoir été, eux aussi, victimes de la guerre des Balkans.  Un reportage à retrouver dans son intégralité dans Accents d'Europe.   À lire aussiÀ Srebrenica, à l’ombre du génocide, l’impossible réconciliation
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  • En Égypte, l'interminable attente du peuple nubien
    Onze ans après l'adoption de la nouvelle Constitution égyptienne qui prévoyait son retour sur ses terres ancestrales d'où il avait été chassé il y a plus de soixante ans par la construction du haut barrage d'Assouan, le peuple nubien attend toujours. De notre correspondant de retour d'Assouan, Martin Dumas Primbault C'est jour de mariage dans ce village nubien. Les doufoufs, percussions traditionnelles, résonnent dans toutes les rues. « Il n’y a qu’en Nubie qu’on célèbre les mariages avec les doufoufs, et surtout ici, dans ce village », précise un habitant.  La commune de Dehmit, à 60 kilomètres au nord d’Assouan, fait partie de celles qui ont été construites dans les années 1960 pour reloger les déplacés après l’édification du barrage. Amer Nour, 62 ans, est né ici : « La Nubie a été totalement sacrifiée. Malheureusement, nous n’avons jamais obtenu justice. Regardez, 62 ans après le déplacement, il n’y a toujours pas de système d’assainissement dans les villages de déplacés. C’est pourtant un des droits humains les plus élémentaires ». À lire aussiBarrage d’Assouan: les populations nubiennes réclament le retour à leurs terres Cette histoire douloureuse remonte à 1960 lorsque le président égyptien Gamal Abdel Nasser lance la construction du haut barrage d'Assouan. Le projet pharaonique, inauguré le 15 janvier 1971, est une promesse de développement pour le pays, autant qu’un drame pour les Nubiens. Le lac de rétention engloutit les rives du Nil sur lesquels ils vivaient. Près de 100 000 d’entre eux sont déplacés, pour beaucoup relogés dans des villages artificiels construits en plein désert aux alentours de la ville d’Assouan. Leur destin est alors oublié. Jusqu’en 2014, où la nouvelle Constitution égyptienne, née après le printemps arabe, promet dans son article 236 un droit au retour de ce peuple, sous dix ans, sur ses terres ancestrales, au bord du lac Nasser. Onze ans plus tard, Amer Nour fait part de son amertume. « Cette décision n'a jamais été appliquée, dénonce-t-il. Au contraire, il y a eu un décret présidentiel qui établit une zone militaire de 110 kilomètres depuis la frontière avec le Soudan. Alors qu’on aurait dû obtenir 17 villages dans cette zone. C’est une injustice flagrante ! » En 2017, à Assouan, la dernière manifestation pacifique en date avait été durement réprimée par la police. « Dieu nous préserve, il n’y a pas de minorité en Égypte, selon le gouvernement. Nous sommes tous des citoyens modèles. C’est en tout cas le narratif que le gouvernement essaye d’imposer à la population », explique un activiste qui préfère rester anonyme par peur des représailles. « Les Nubiens sont une minorité. Mais ils disent qu'ils sont égyptiens-nubiens, pas l'inverse. Ils sont très fiers d’être égyptiens, mais en même temps, ils clament leur identité », constate-t-il. Aujourd’hui, entre promesses constitutionnelles oubliées et silence imposé, les Nubiens continuent de résister, dans leur langue, et en chanson.  À lire aussiTerre de rivalités, à quoi ressemblait la Nubie médiévale ?
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