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  • Syrie: Baghouz, dernier réduit de l'organisation État islamique, peine à se relever
    En Syrie, dix ans après les attentats de Paris et Saint-Denis, les legs de l'État islamique demeurent en Syrie. L'organisation y avait installé dès 2014 la capitale de son califat autoproclamé. Baghouz, aux confins avec l'Irak, tout au sud, en avait été son dernier réduit. Le village est tombé en mars 2019 après plus de deux mois d'assauts et de siège de la coalition internationale et de leurs alliés, les forces démocratiques syriennes, signant la fin de l'organisation terroriste. Depuis, la ville peine à se relever. La majorité des infrastructures sont détruites. Nombre des habitants sont encore déplacés dans les camps du Nord-Est. Et la menace des cellules dormantes de l'État islamique plane sur la région. Reportage de notre correspondante en Syrie. De notre correspondante en Syrie,  C’est sur les hauteurs d’une colline, à la frontière avec l’Irak, que les jihadistes de l’organisation État islamique ont été enterrés. Tout autour, un paysage aride, lunaire. Et à perte de vue, des centaines de monticules de terre. Baghouz, c’est le dernier bastion de l’État islamique. La ville est tombée le 23 mars 2019, après plus de deux mois de siège et de bombardement de la coalition internationale. « Lorsque nous sommes revenus pour la première fois à Baghouz, nous avons tout simplement trouvé des cadavres », explique Farhan Al Dawod. Il a réussi à en être évacué avant l’assaut final. Mais lorsqu’il est revenu quelques mois plus tard, il est devenu malgré lui fossoyeur du village.  « Nous trouvions des cadavres dans les maisons, sur les terres agricoles, dans les fosses communes, sans savoir vraiment s’il s’agissait de civils ou de membres de l’État islamique. Il y avait des personnes décapitées, leurs têtes gisaient encore à leurs pieds. Il y avait des corps brûlés, d’autres recouverts de poussière. Nous en avons enterré plus de 5 000 », raconte-t-il. Baghouz a vu débarquer les jihadistes de l’organisation État islamique fin 2014, avec la promesse de combattre le clan Assad. « Au tout début, ils nous promettaient de vivre confortablement, de conduire des voitures, ils nous disaient que nous allions devenir des hommes d’affaires. Puis au bout d’un certain temps, ils ont commencé à réprimer le peuple, à décapiter quiconque s’opposait à eux, que ce soit un rebelle de l’armée syrienne libre, ou bien un simple habitant qui refusait de coopérer », explique Dib Kalel Daoud, membre du comité local de la ville. La coalition internationale, épaulée par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes, mène l’assaut depuis le nord, repousse un à un les combattants de l’organisation terroriste vers le sud. Tous se retrouvent bientôt coincés à Baghouz. « Vous, en tant que coalition internationale, vous êtes venus pour libérer la région. Mais vous l’avez détruite à la place. Vous avez tout détruit, sous prétexte de la présence de l’État islamique. Entre 1 400 et 1 700 maisons ont été totalement rasées », Mana Rajab Safr, cheikh de la ville. À lire aussiL’étau se resserre autour du groupe Etat Islamique dans l’est de la Syrie Depuis, les habitants qui ont survécu sont de retour, ils reconstruisent coûte que coûte leur maison. Comme cet homme qui vient de dépenser 10 000 dollars. « Je n'imaginais pas que je reviendrais à Baghouz. Mais pour être sincère, j’aurais préféré rester déplacé et ne pas voir ces scènes d’horreur à mon retour. Regardez, tous ces cheveux gris que ça m’a fait pousser ! », s'exclame-t-il. La plupart des habitants ont été déplacés dans le camp d’Al-Hol, plus au nord. Avec l’ensemble des familles de jihadistes de l’État islamique. Cette femme est institutrice. Elle s’occupe de l’éducation des enfants au retour du camp. « C’est très dur pour eux, précise-t-elle. Il y avait bien des écoles dans le camp d’Al Hol, notamment financées par l’Unicef. Mais nous, habitants de Baghouz, refusions que nos enfants aillent étudier à côté de ceux de l’État islamique. »  Alors que la menace des cellules dormantes de l’organisation terroriste demeure, les habitants craignent ici d’être à nouveau pris en étau dans des combats qui ne sont pas les leurs. Dans la région, les opérations de la coalition internationale sont fréquentes. La nuit, il n’est pas rare d’entendre le vrombissement de leurs hélicoptères. À lire aussiEn Syrie, sur les traces de l’État islamique
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  • Le Pérou, premier producteur d'alpaga à la conquête du marché international
    La laine d’alpaga est douce, chaude, thermorégulatrice, légère, résistante, et le Pérou qui en est le premier producteur mondial, aimerait l’exporter aux quatre coins du monde, et pourquoi pas concurrencer le cachemire. Dans le sud du Pérou, la ville d’Arequipa est le centre névralgique de la laine d’alpaga, que les Incas appelaient : « la laine des dieux ».  Reportage de notre correspondant, Martin Chabal.
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  • Ukraine: à Kharkiv, la vie au rythme des coupures de courant dues aux frappes russes
    En Ukraine, après que Moscou a lancé plus de 450 drones et 45 missiles dans la nuit du 7 au 8 novembre sur l'ensemble des infrastructures énergétiques du pays, la population se prépare à des mois difficiles. Cette violente campagne est l'une des plus importantes depuis le début de l'invasion à grande échelle. À Kharkiv, dans le nord est du pays, les pannes d'électricité, d'eau et de chauffage ont duré tout le week-end, mais les habitants ont appris à s'adapter. Un reportage à retrouver en entier sur le site de RFI rubrique Podcast Accents d'Europe 
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  • Indonésie: PetaBencana, un système d'alerte efficace pour agir au plus vite en cas d'inondations
    La ville indonésienne de Jakarta est l'une des plus touchées par les inondations. Exposée aux moussons et aux marées importantes, elle manque d'un système de drainage et souffre d'un urbanisme inadapté aux fortes pluies. Djakarta s'enfonce dans le sol notamment, et sa situation s'aggrave à cause du changement climatique, qui intensifie les pluies extrêmes et la montée des eaux. Mais les habitants et les autorités ne restent pas les bras croisés. Depuis 2017, PetaBencana, une carte en ligne, aide à faciliter l'évacuation des sinistrés. C'est un système dit d'alerte précoce, essentiel pour sauver des vies. De notre correspondante à Jakarta  Au sud de Jakarta, des inondations, il y en a tout le temps, raconte Ambon, un habitant d'une vingtaine d'années. Il nous montre une vidéo sur son téléphone, dans laquelle, on l'y voit secourir des gens, à bord d'un canot pneumatique. Il vit en contrebas de la route principale, tout près d'un canal cerné de deux murs en béton qui ne permettent pas de stopper l'eau quand elle déborde. « L'eau peut monter jusqu'à la taille d'un adulte, voire jusqu'à 2 ou 3 mètres. Et là, c'est la panique », raconte-t-il. En Indonésie, quand l'eau monte, plus l'alerte est donnée rapidement, plus il y a de chances de sauver des vies. Pour cela, Ambon utilise une application sur son téléphone : PetaBencana, « carte des catastrophes » en indonésien. C'est un outil gratuit, en ligne, ouvert à tous. Ambon nous en explique le fonctionnement : « Alors, pour faire un signalement, on renseigne la localisation sur cette carte. On indique que dans ce lotissement de la ville de Tangerang Sud, il y a des points inondés, et là, plus précisément, c'est le long de cette route principale, sur ce tronçon. Apparaît alors sur la carte une icône en forme de goutte d'eau, là où l'inondation a lieu. » Autre mission pour Ambon : envoyer des photos et vidéos dans un groupe WhatsApp, géré ici par Latif. T-shirt orange sur le dos, il dirige un groupe de secouristes bénévoles. Il l'assure : PetaBencana permet d'intervenir plus vite. Car selon lui, « s'il existe bien une carte de risques fournie par les autorités, PetaBencana est plus facile à comprendre ». Une réussite indonésienne qui inspire les Philippines, l'Inde et le Pakistan Cet outil a été lancé en 2017, avec le soutien des autorités indonésiennes et de chercheurs. Comme l'association de Latif, 900 ONG l'utilisent, et 47 000 habitants y sont formés. Un défi, nous explique Latif, car « certains sont peu à l'aise avec la technologie. Parfois, ils ont peur de simplement cliquer sur un lien ». Pour ne rater aucune information, la plateforme scrute aussi les réseaux sociaux, comme l'explique, Nashin Mahtani, directrice de PetaBencana : « On a remarqué que pendant une catastrophe, les gens postaient activement sur les réseaux, des posts géolocalisés et horodatés. C'est une incroyable source d'information locale. » Les informations sont ensuite vérifiées avec l'aide d'outils d'intelligence artificielle. L'objectif, pour Nashin Mahtani, est d'impliquer au maximum les habitants, « parce que ça change la perception du risque dans les communautés. Avant, elles se sentaient paniquées et sans solution. Là, elles retrouvent une capacité d'agir ». L'application coûte 400 000 dollars par an. Elle est financée par des dons privés, le gouvernement et l'aide internationale. Le code est libre de droits : la plateforme a déjà été répliquée aux Philippines, et le sera bientôt en Inde et au Pakistan.
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  • À Gaza, l'humour malgré l'horreur: un père et sa fille racontent leur quotidien en vidéos
    Ibrahim Farahajallah, un habitant de la ville de Khan Younès, connaît depuis deux ans la famine et le quotidien sous les bombes israéliennes. Pourtant, avec sa fille, ils tournent des vidéos comiques qui font des millions de vues. En mélangeant poésie et humour, ils dépeignent le quotidien dramatique des Gazaouis. Notre correspondant à Gaza, Rami El Meghari, l'a rencontré.  De notre correspondant à Gaza et de notre envoyé spécial à Jérusalem  Un sac de farine sur l'épaule, Ibrahim Farahajallah rejoue sur internet une scène qu'il a vécue dans les rues de Gaza. Une vidéo qui a fait 18 millions de vues sur Facebook. « Je rentrais chez moi, je portais mon sac de farine, et quelqu'un m'a demandé si je pouvais le vendre. On était au plus fort de la famine. Alors, je lui ai répondu immédiatement : "Mais si je vends ma farine, je vends ma propre personne, parce que la faim de mes enfants me coupe les veines" », raconte-t-il. Depuis l'horreur qui s'est abattue sur Gaza dans la foulée du massacre du 7 octobre 2023, Ibrahim n'a cessé de créer, dans sa tente de la banlieue de Khan Younès. La boucherie familiale détruite par les bombes, la peur, la vie, les habitants entassés les uns sur les autres... Il raconte le quotidien de l'enclave sur les réseaux sociaux en reprenant notamment des extraits de films cultes, accompagné de sa fille Reem. « Honnêtement, ma vidéo que je préfère, parmi celles qu'on a faites avec ma fille, c'est celle sur le partage de l'aide. Pour nous, l'aide est tellement rare, et à la fin, il ne nous reste presque rien », confie Ibrahim Farahajallah. Inspiré d'une scène d'un film égyptien où les acteurs se partagent un bout de fromage, il a dû adapter la vidéo avec les moyens du bord. « Je suis allé chercher un biscuit, il coûtait 20 shekels. Tu t'imagines ? Ce biscuit coûtait plus de dix dollars ! », s'exclame-t-il. À lire aussiBande de Gaza: l’enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition À force de diviser le biscuit entre lui et sa fille, Ibrahim se retrouve sans rien. Une métaphore des conditions de vie qu'ils connaissent depuis plus de deux ans. « C'était le moment où on n'avait pas d'aide. La famine s'était intensifiée et il ne nous restait que des miettes. Même si on nous apportait quelque chose, en réalité, il ne nous restait presque rien. C'était insignifiant, inexistant », se désole-t-il. Les millions de vues, ainsi que le soutien apporté par les médias et les internautes du monde entier ont, en partie, adouci ce quotidien marqué par la faim et les bombardements. Mais cela n'a pas atténué l'espoir de construire une vie ailleurs. Notamment pour Reem, âgée de 10 ans. « Mon rêve, c'est de devenir dentiste pour pouvoir soigner les dents de ma mère. Si je vais en Égypte, je ferai aussi des vidéos et prendrai des cours de comédie. Mon rêve, tout de suite, c'est que la guerre s'arrête, qu'on reprenne une vie normale, quand au moins, on avait de la bonne nourriture », confie la fillette. Le niveau d'aide humanitaire qui entre dans l'enclave reste nettement inférieur au niveau prévu par l'accord de cessez-le-feu. À lire aussi«From Ground Zero», 22 courts métrages de Gazaouis
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