RFI - Internationales

Enregistrée le 9 mars, la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde est l'invitée d'Internationales en exclusivité, à Addis-Abeba. Sa parole se fait rare depuis son arrivée à la présidence de l'Ethiopie, en octobre 2018, Sahle-Work Zewde a accepté de répondre - en français - aux questions de RFI, TV5 et du journal Le Monde, au palais présidentiel d'Addis-Abeba, à quelques jours de la venue dans la capitale éthiopienne du président Macron. Si le Premier ministre Abiy Ahmed est le véritable chef de l'exécutif, la nomination de cette femme d'influence, diplomate émérite est un symbole fort pour les femmes, mais pas seulement. Au-delà d'un rôle purement cérémonial, madame Sahle-Work entend imprimer sa marque à ce poste, qu'elle est la première femme à occuper. Nous l'interrogeons sur la place des femmes dans la société éthiopienne, sur les « coutumes nocives » - telle l'excision - que dénonce la Constitution éthiopienne, et qui perdurent malgré tout. Nous évoquons également le tournant que connaît ce pays de 104 millions d'habitants, dans ses relations avec ses voisins. Une véritable dynamique de paix semble enclenchée, notamment avec l'Erythrée après des décennies de guerre. Au-delà des discours et des promesses, jusqu'où va le rapprochement ? Si le contexte régional semble favorable grâce à l'intense activité diplomatique du Premier ministre Abiy, qu'en est-il des tensions internes dans cet Etat qui promeut le fédéralisme ethnique ? L'ouverture démocratique est-elle irréversible ? Quel équilibre se dessine entre le centre et les régions ? L'échéance des élections en 2020 est-elle tenable ? La présidente Sahle-Work Zewde répond aux questions de Sophie Malibeaux (RFI), Emeline Wuilberq (le journal Le Monde) et Françoise Joly (TV5-Monde).

INTERNATIONALES reçoit Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Avec un arsenal législatif pourtant imposant et une succession de plans de lutte, la France, où vit la plus grande communauté juive d’Europe, peine à contrer la résurgence des actes antisémites. Quels peuvent être les nouveaux moyens d’action, notamment sur les réseaux sociaux ? Quel contenu donner aujourd’hui à l’antiracisme ? Comment accueillir la parole des victimes ? Comment, plus généralement, répondre à la montée de la xénophobie et de l’homophobie qui se manifeste aussi en Europe et ailleurs dans le monde ? Frédéric Potier répond aux questions de Françoise Joly (TV5-Monde), Alain Salles (le journal Le Monde) et Anissa El Jabri (RFI).

INTERNATIONALES reçoit l’écrivain Alain Mabanckou. Originaire de Pointe-Noire, l’auteur franco-congolais évoque son parcours, d’un continent à l’autre : Afrique, Europe, Etats-Unis où il séjourne désormais. Connu pour ses prises de position politiques, en 2018, il repousse l’invitation d’Emmanuel Macron à partager la réflexion autour de la langue française et de la francophonie. Dans une lettre ouverte, il appelle notamment à plus d'ouverture pour dépasser les origines coloniales du concept de francophonie, et où il dénonce également l'indulgence de la francophonie « institutionnelle » envers « les régimes autocratiques, les élections truquées, le manque de liberté d’expression ». Son dernier livre « Les cigognes sont immortelles » (Seuil) aborde ces thématiques, partant de son univers familial et de l’histoire du Congo des années 70. Alain Mabanckou répond aux questions de Françoise Joly (TV5 Monde), de Marilyne Baumard (le journal Le Monde) et de Sophie Malibeaux (RFI).

Comment le Ghana tire son épingle du jeu dans un contexte marqué par les tensions régionales ? Attaques terroristes au Burkina, crise politique au Togo, incertitudes en Côte d'Ivoire... Quelles relations ce pays anglophone entretient-il avec ses voisins francophones ? Le président ghanéen évoque son intérêt pour la francophonie, car il a joué un rôle majeur dans l’accession du pays au statut de membre associé de l’OIF. Mais au fond, pour quoi faire ? Que penser des difficultés de la démocratie dans de nombreuses anciennes colonies françaises ? L’alternance et la démocratie au Ghana sont-elles acquises ? Que dire des violences politiques avant et après les scrutins électoraux ? Où en est la promesse de faire reculer la corruption, source d’inégalités ? Comment sortir l’économie ghanéenne de la dépendance du FMI et des bailleurs internationaux ? La Chine est-elle un partenaire idéal ? Le président Nana Akufo Addo répond aux questions de Françoise Joly (TV5-Monde), Marilyne Baumard (le journal Le Monde) et Sophie Malibeaux (RFI).

Une longue carrière diplomatique -de 1975 à 2013- a fait de Bernard Bajolet, un témoin privilégié des évolutions du Moyen-Orient et du monde arabo-musulman ainsi que de la politique étrangère de la France. Ses fonctions le conduisent successivement à Alger, Rome, Damas, Amman, Sarajevo, Bagdad, Alger de nouveau, puis Kaboul. Jusqu’en 2017, il a eu à travailler avec quatre présidents français : Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande. Sous Sarkozy, il a occupé le poste nouvellement créé de « coordonateur national du renseignement », en 2008, avant d’être nommé en 2013 par François Hollande à la tête de la DGSE. Se présentant lui-même comme un « ambassadeur peu diplomate », expression utilisée en sous-titre de son livre « Le soleil ne se lève plus à l’est », il vient nous livrer sa vision de la politique étrangère française dans un monde en pleins bouleversements. Bernard Bajolet est interrogé par Françoise Joly (TV5 Monde), Alain Sales (le journal Le Monde) et Sophie Malibeaux (RFI).